San Andreas Borgata

[Mickey Mouse Mafia]

Le paysage de la pègre italo-américaine a aujourd’hui des airs de terres désolées, minées par les déflagrations incessantes que les agences fédérales et gouvernementales lançaient sur elle. Le gentilé de « boutonné » qui jadis résonnait comme un rugissement de panthère, ne fait désormais plus écho qu’à un miaulement de minet décrépit. 

L’image d’Épinal encaustiquée par les blockbusters scorcesiens du mobster-type qui ; la gourmette au poignet, le Londrès au coin de la bouche, la pommade aux cheveux, aboie des incartades et des lazzis à l’espièglerie hilarante, avec un timbre nasillard et un accent chantant propre au nord-est américain, est une image surannée, dépassée. Le sectateur LCN n’est plus un caïd impulsif dont l’adresse diplomatique s’efface devant l’adresse des poings. Ce n’est plus le créancier brutal qui punit l’insolvabilité des malheureux lui devant son dû, par des hématomes, ou des linceuls. Ce n’est plus un chaouch qui lève sa dîme criminelle auprès des échoppes du coin. Ce n’est plus ce personnage fétichisé à la pantomime haute en couleur que les milliers d’heures de documentaires dépeignent sans cesse. Tentant par tout moyen de fantasmer l’airain duquel est fait le mafieux, inventant cette forme de romancéro moderne qui portraiture cette caste de bandits comme des effigies du mal qui ne bougent pas, qui ne changent pas, qui onques n’évoluent.

 

Mais à l’évidence, comme dans tout groupe humain, les ‘mafieux’ – puisque ce mot même sonne faux aux oreilles du deuxième millénaire de la nouvelle ère, s’adaptent. En Amérique, les premiers immigrés italo-siciliens, dont l’ombilic était encore attaché aux mœurs délictuelles du Vieux Continent, ont importé avec eux, bon gré mal gré, leur propre manière d’imaginer le crime. Ils se sont organisés de façon fidèle à celle de leurs frères et cousins du pays, créant une société enveloppée dans une autre. Une société imperméable en ses débuts à tout pedigree non-sicilien. Cette rigueur du sang s’édulcorera cela dit, pour convier en son sein tout descendant italiote, et même d’israélites dont bon nombre de représentants auront des places privilégiées dans les membranes criminelles de La Cosa Nostra. Une Cosa Nostra qui s’est peu à peu mutée de mur qui interdit le passage, en frontière qui le régule. Mais il n’y a pas que ce chauvinisme sicilien qui a rendu l’âme. Bien des choses ont changé, le commerce de drogue qui était un manquement absolu aux commandements internes, finira par devenir toléré, puis favorisé. Le cérémoniel d’intronisation connaitra également un dépérissement tragique. Tout cela pour dire que la Mafia, pour parler en termes clairs, évolue.

 

À la lueur de ces changements, l’affranchi d’aujourd’hui a Instagram, des joint-ventures, un portefeuille cryptomonétique. C’est un entrepreneur et un investisseur qui cache ses œufs de Pâques dans tous les secteurs, et qui aurait plus de chances d’être arrêté pour de la fraude corporate, de la falsification de documents financiers, des transactions fiscales offshore illégales ou de délit d’Initié, que pour meurtre, coups et blessures ou trafic de drogue. C’est dans cette logique-là qu’il faut tâcher de penser le criminel italo-américain en l’année 2022 de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Parmi le caveau san-andréassien des défuntes familles criminelles de La Cosa Nostra, siègent les familles de San Fierro, de San José, et de San Diego, qui sont les cousines germaines de la famille de Los Santos. Ce cousinage était baptisé la « Mickey Mouse Mafia » ; cette dénomination désobligeante résulte du mauvais renom de ces familles criminelles au sein de l’underground du crime organisé italo-américain sur lequel se juchent les Cinq Familles de New York avec l’Outfit de Chicago. Par conséquent, aux yeux des fauves de la prélature mafieuse, San Andreas tient pour un « territoire ouvert » sur lequel toutes les familles détenant une filiation avec LCN peut entreprendre du business sans l’autorisation préalable de la famille de Los Santos.

Ce projet est le résultat d’une succession de scènes qui se sont déroulées en jeu, selon un contexte prédéfini ; en effet, nous nourrissons le dessein de brosser un portrait descriptif de la situation telle qu’elle est de LCN sur la côte ouest des États-Unis en adoptant une vision franche et légèrement romancée de ses arcanes. Le biotope criminel de LCN que nous souhaitons mettre en avant est celui d’une nébuleuse de bandes criminelles, parmi lesquelles on retrouve les succursales d’organisations criminelles italo-américaines traditionnelles. Ainsi, tous ces acteurs ont plus ou moins des intérêts enchevêtrées les uns aux autres. En revanche, il est important que vous gardiez à l’esprit que l’influence de La Pieuvre s’est atténué au fil des années, surtout sur la côte ouest, où ses ramifications ne sont pas autant établies qu’à New York ; ici, les maîtres des trottoirs sont les gangs mexicains et les gangs afro-américains. Cela se justifie par le fait que les épicentres de la communauté italienne soient plutôt situés dans l’Est et dans le Nord du pays. Du coup, il n’est pas impératif que votre personnage soit italien. Dans cette région dantesque de l’Empire, LCN est devenu cosmopolite, les associés qui graviteraient autour des made mans sont portoricains, latinos, noirs… Et évidemment, ce ne sont pas tous des porte-flingues comme Nicky Santoro dans Casino ou Tommy DeVito dans Les Affranchis. La plupart sont des courtiers comme Lester Nygaard, des conseillers financiers comme Marty Byrde, des producteurs hollywoodiens comme Kirk Douglas. Et c’est cette pléthore d’acteurs qu’on souhaite mettre à l’honneur, car ils peuvent être la source de scènes inexplorées très intéressantes.

Donc, si vous avez l’intention de vous joindre à nous, évitez absolument les personnages caricaturaux qu’on est accoutumés à voir. Et sachez qu’un petit escroc WASP qui a plus d’amis que d’ennemis peut être plus influent qu’un made men dont la liste d’ennemis est plus grande que la Tour de Babel.

En l’état actuel des choses, les partisans de LCN se sont fondus dans le décor et ont infiltré chaque pan de la société ; ils ont compris que la seule façon de faire perdurer leurs préceptes ancestrales était de faire profil bas et d’opérer sous le radar des fédéraux. Dorénavant, la plupart des mobsters liés à LCN sont des criminels à col blanc et à col bleu qui n’ont rien à envier à Bernard Madoff ou à Jordan Belfort.

Crédits: XXL, Pie-O-My, Floozy, Nesko, DeSimone

Le processus de recrutement se fait en jeu et il n'y a ni méthode ni prérequis pour nous approcher. Voici notre discord.

 

Modifié le 10 janvier 2023 par Mickey Mouse Mafia

[nesko]

Cosa Nostra n'est plus qu'un pâle ersatz de ce qu'elle fût autrefois. Ses made men, semblables à des réfugiés de guerre sont éparpillés, souvent isolés. Certains ont choisi de brocanter le Smith & Wesson et les boîtes de cartouches contre des brouettes et des arrosoirs. Les autres, dont les cœurs battent toujours en rythme avec les sérénades siciliennes des dîners mafieux s'accrochent encore aux souvenirs de leurs vies passées. Mais s'il y a bien une chose choisie sur laquelle le curé et le truand peuvent être d'accord, c'est que leurs professions sont plus qu'un simple travail ; mais encore une vocation. On ne peut pas simplement dire merde à la vie mafieuse, on ne peut pas simplement jeter son CV criminel au feu et brûler la page. Nombreux sont ceux qui veulent se réinventer, poser leur verre sur la table et participer à la discussion. Des orphelins, parias peut-être, sans allégeance. Un vieux con avait un jour dit que l’union faisait la force, mais ici, l’on se permettra de le paraphraser en disant à la place que pour les oubliés de Los Santos, l’union fait la survie.

Philip Bonfiglio « The Grim Reaper » est un vieux briscard qui a vécu plus d’un demi-siècle, réputé dans l’underground pour avoir été le meneur d’un pool de siciliens appelé les « Zips » au sein de la famille Bonnano. Dans l'argot de la Cosa Nostra, les « Zips » désignent les cousins d'outre-Atlantique de ces derniers, originaires de la mère patrie, la Sicile, qui est un des deux bastions mafieux qui occupe le haut du pavé du crime depuis la fin du XIXe siècle. Les mafieux new-yorkais épient les « Zips » avec un brin de jalousie car leur réputation les précède ; ils n'ont pas froid aux yeux et sont très respectés. En effet, leur attachement aux valeurs puritaines de la Cosa Nostra est profond, et fait d'eux des défenseurs ardues des lois de l'honneur et de la probité, qui sont aujourd’hui des aliments rares dans un univers où pullulent les « rats ».

Jadis, Philip Bonfiglio était un associé des Bonnano, une des Cinq Familles de New York. Il opérait à San José, ville éponyme de la famille criminelle de San José. C'est d'ailleurs sur ces terres ensoleillées du nord de San Andreas qu'il fit la rencontre de Roy DeSantis, un capitaine très respecté de la famille de Los Santos, qui détenait des opérations conjointes avec la famille Bonnano et la famille de San José. Roy DeSantis a été le précurseur de l'ascension fulgurante de Philip Bonfiglio au sein de LCN : en effet, conformément aux conventions informelles de la Pieuvre, « The Grim Reaper » a été « transféré » dans la famille de Los Santos avec l'accord des hauts dignitaires de la famille Bonnano. Cette initiation revêt d'une importance capitale pour Roy DeSantis qui était isolé après l'arrestation d'Eric Priore. Elle lui a permis de reconnaître ses relations avec la Côte est du pays qui reste un épicentre important de LCN. Philip Bonfiglio est un choix stratégique, sa réputation est solidement établie dans le milieu new-yorkais italo-américain, louée de ses semblables, il incarne l'expérience et la sagesse des doyens de la nébuleuse Cosa Nostra. Il est un soutien de taille pour renforcer les rangs d'une famille qui perd pied et qui peine à s'imposer dans le paysage criminel de la Pieuvre.

[DeSimone]

Damion Sammartino est un miraculé ; il est l’un des seuls survivants d’une famille phagocytée par le FBI, en effet, à une période, la famille de San José a compté en son sein plus d’informateurs que dans n’importe quelle famille de La Cosa Nostra.

Damion Sammartino a été enfermé un quart de siècle dans une cellule de quatre mètres carré ; il était l’un des premiers suppliciés de la loi RICO qui a expédié la moitié des effectifs de La Cosa Nostra dans des centres pénitenciers. Pendant plus d’une décennie, il s’est retrouvé seul, en tête-à-tête, avec Léon Tolstoï, Dostoïevski, les philosophes allemands et les théologiens protestants.  Avide de connaissances, il a fréquenté assidûment les bibliothèques pénitentiaires et a épluché chacun de leurs livres. La mafia d’antan, incarnée par un Charles Luciano analphabète, qui se vantait de ne pas être allé au-delà de l’école élémentaire, n’est plus. La loi a peut-être condamné les portes de cellule de ces criminels endurcis mais a ouvert en grand celles de l’instruction. Il est l’un de ces oubliés de l’Histoire qui ont enfin assimilé que le savoir est une arme plus redoutable qu’un Colt 1903, au grand désarroi de Gerald Palmas, un producteur vinewoodien, mort de balles de calibre 7,65.

Sit-down with Leo Governale

Modifié le 20 novembre 2022 par DeSimone

[nesko]

 

One Week Later

Modifié le 20 novembre 2022 par nesko

[Pie-O-My]

La Situation

[Hayzen]

DON Nesko

[777JACKPOT]

xoxo bonne chance

[Almighty So]

force

[Neven]

wow

[libérez mikado]

0/20
meme pas de commerce pizzeria & spaghettis ig + bar pour abuser du /ouvrirbiz
vos personnages sont pas natifs de naples g jamai vu ça lool
le rp mafia c que d scènes illégales sinon c pas interessan ^^
ratio + lock thread sous 48h svp