Marcellus se présente comme un exemple typique des effets que l'argent considéré comme facile peut avoir sur un jeune provenant de quartiers défavorisés. Le cadet de la famille Dedmon avait pourtant un avenir tout tracé grâce à l'influence que possédait son aîné sur celui-ci. Le jeune Dedmon était littéralement présenter comme le futur de la clique locale. Sous les directives des incarcérés, Jataveon Jennings, membre actif des 74HCG depuis plusieurs années maintenant prend Marcellus sous son aile. Animé par une soif d'argent inébranlable hérité de ses ancêtres, celui qui s'affiche comme le mentor de Marcellus, Jataveon lègue à son tour le flambeau à la jeunesse locale. Il parvient à se procurer de l'héroïne en quantité afin de permettre à son petit protégé de mettre un pied dans le cercle vicieux que représente le business de la rue. L'accumulation progressive d'argent dans les mains de Marcellus dérègle complètement celui qu'il était à la base. Il développe dès lors ce qui s'apparente à une addiction au gain, c'est cette même addiction que Jennings offre au jeune Dedmon. Une fois un pied dans les affaires, il n'est pas envisageable pour Marcellus et sa bande de comparses de faire machine arrière. L'appât du gain prend le dessus et rapidement, les quantités discutées se montrent disproportionnées pour un gamin de son âge.
Le jeune prodige se forme une base de clients réguliers à la recherche de leur dose journalière. Le bouche à oreille représente la majeure partie de l'accroissement de sa clientèle. De ce fait, il est approché pour des demandes plus spécifiques, sa clientèle va du simple crackhead plongé dans un cycle de consommation infernal, aux soirées universitaires. Différents horizons se présentent à lui, jusqu'au jour où il entre en contact avec un individu plus âgé que lui, qui arbore la fin de vingtaine. Celui-ci quémande une quantité astronomique d'héroïne, visiblement loin de la consommation excessive au vu de son état, son prétexte semble être son désir de revendre la marchandise à son tour. Il conclut un marché avec la figure montante du set afin de percevoir pas moins de soixante dix grammes d'héroïne. L'interlocuteur n'avance qu'une infime partie du montant total à Marcellus, il s'endette alors naturellement auprès de ce dernier. Les semaines passèrent tandis que le marché a été passé, cependant, Dedmon n'a depuis effleuré aucun billet supplémentaire concernant cet échange. Les avertissements multiples pour faire pression sur l'individu s'avèrent n'être que très peu concluant. C'est alors qu'il décide de prendre les devants et de passer à l'étape supérieur. Il s'empare du .38 dont son frère disposait quand il était encore en liberté pour mettre un terme à la mascarade à laquelle il faisait face.
Décidemment plongé dans un élan de colère avec pour espoir de voir la couleur de son dû Dedmon prend la direction du domicile de son débiteur. Le némésis de l'adulte en plein échec économique se présente face à la porte de la maison avant de toquer à trois reprises. Les secondes semblent une éternité pour le jeune Marcellus qui a une main prête à dégainer l'arme de son aîné. C'est au moment où la porte s'ouvre que celui-ci se décide finalement à pointer l'arme de poing sur sa victime. Il entre de force à l'intérieur du domicile avant de fermer la porte derrière lui. Une fois tout deux à l'intérieur de l'habitation, canon pointé sur l'adulte miséricordieux, il réclame au travers de la force son argent. Il stipule que les deux ne mettront pas un pied en dehors de la maison avant qu'il ait perçu la somme qui lui revient. La scène se rallonge grandement du au fait que le miséreux demande un énième pardon à Marcellus en lui disant qu'il n'a pour le moment pas de quoi le payer. Les nombreux cris mettent en alerte les voisins du domicile ce qui pousse leur curiosité à jeter un oeil sur ce qu'il se trame dans la maison d'à côté. Peu après, l'un d'eux se décide et contacte les forces de police, en informant qu'il s'agit potentiellement d'un simple différent familial qui a des chances de dégénérer. Une simple patrouille se présente sur les lieux après quelques longues minutes d'attente, les deux officiers en charge s'annoncent et toquent à la porte. Le cadet Dedmon se montre récalcitrant face à l'entrée du duo dans la maison. De ce fait, ils comprennent qu'ils n'ont pas à faire à ce qu'était annoncé à la base, un différent familial. Les deux agents demandent du renfort, tandis que Marcellus entend et comprend la situation dans laquelle il s'est mise.
Au travers des fenêtres, il prend conscience qu'un périmètre est en train de s'installer pour permettre aux différents agents sur scène d'encercler la zone. Ce n'est pas moins de cinq à six heures supplémentaires que Marcellus est coffré à l'intérieur du domicile avec sa victime. Différentes négociations ont eues lieux, aucune n'a aboutie. Malgré le fait qu'il se voyait d'ores et déjà derrière les barreaux, il n'osait pas ouvrir les yeux et faire face à la réalité. En effet, son destin venait de prendre une tournure tout à fait différente, quelque chose d'imprévisible était en train de se produire. C'est lors d'un moment de réflexion et de remise en question du côté de Marcellus que sa vie change du tout au tout. Un bruit sourd retentit dans la pièce maîtresse de la maison et deux bruits différents se font entendre, comme si l'entrée avant et arrière du domicile venait d'être enfoncée. L'intervention policière était imminente, il était cerné et il le savait désormais pleinement. De nombreuses lampes de fusils lui rendent la vue difficile en ce début de soirée, une fois face aux policiers, il laisse tomber son Smith & Wesson à ses pieds, les mains en évidence. Il est interpellé, questionné et incarcéré en attente de son jugement. Finalement, le résultat tombe, Marcellus écope suite à la décision du juge de trois ans et trois mois de prison ferme pour menace aggravée et séquestration.
La vie enfermée ruine les habitudes quotidiennes que pouvait avoir Marcellus. Son séjour lui permet d'être à nouveau aux côtés de son aîné. Le jeune Dedmon, encore trop peu initié à la vie menée par ses comparses n'arrive à ses débuts qu'à difficilement s'y faire. Il intègre progressivement la bande dans laquelle son frère l'introduit pour sa protection. Lui qu'était un adolescent lambda il y a quelques mois de cela doit subir un changement radical. Son récit lui forge un nom qui va prendre de l'importance au fil de ses années d'incarcération, celui de G-Star. La figure de proue de la nouvelle génération du 74HCG est contraint de se durcir, de prendre en maturité pour ne montrer aucune faiblesse derrière les barreaux. Ce séjour lui permet de changer considérablement son état psychologique, il dispose d'une toute autre image de ce qu'est la réalité des choses. Il apprend auprès de ses connaissances les rudiments de la survie en ce milieu hostile. Il prend connaissance de la façon dont on confectionne des armes de fortune de sorte à pouvoir se défendre. G-Star disposant désormais des connaissances pratiques principales, il s'oriente vers un tout autre domaine, celui de la production de crack. Il décide de rendre son séjour derrière les barreaux utile en apprenant auprès des expérimentés la recette et la façon dont on produit cette substance. Il s'imprègne de la théorie de la chose afin de pouvoir reproduire le tout en temps voulu. Si ces années de prison semblent le rapprocher de la clique, il s'agit en réalité du contraire. Marcellus prend conscience de bon nombre de choses pendant son incarcération, il grandit mentalement à vitesse éclaire obligé de se mettre au niveau de ses comparses. Cependant, la clique perd progressivement son influence sur le jeune, qui se détache de celle-ci progressivement.
Le processus est long, mais relativement peu douloureux pour lui. Il prend donc lentement de la distance avec ses proches, y compris sa mère, désormais privée de ses deux fils. Il a les idées en place et sait pertinemment ce qu'il veut faire de sa vie une fois en liberté. Les attaches lui sont donc à éviter pour parvenir à ses fins. Il cherche à suivre un autre parcours que celui emprunté par son frère, en devenant un véritable homme d'affaires indépendant.
